Les modes de rémunération

Les modes de rémunération du designer
Du fait des caractéristiques matérielles et immatérielles de la prestation design, et des différentes formes de partenariats possibles, plusieurs types de rémunération sont généralement pratiqués. Dans tous les cas, la rémunération doit être fixée par contrat.
La rémunération fixe
Pour les prestations de design dont les bénéfices sont difficilement quantifiables, on préfère des modes de rémunération fixes. Les deux parties s’entendent sur la rémunération d’un temps passé (et ses moyens de contrôle) et sur les modalités de résultats à obtenir dans un délai défini.
On distingue trois cas de figure :
- Les forfaits d’honoraires, pour lesquels le designer s’engage à fournir un résultat, dans un délai défini, pour une somme convenue
- Les honoraires, basés sur le temps passé, dans un délai défini
- La rémunération « à la tâche » qui s’adapte à la réalisation de travaux précis, sous certains délais.
C’est le niveau des compétences mises en oeuvre par le professionnel sur un temps donné qui détermine la valeur de la rémunération, mais aussi son style et/ou sa notoriété, ainsi que l’ampleur et l’enjeu des exploitations prévues.
La redevance
La redevance (ou « royalties ») est le mode de rémunération normal d’une création relevant du domaine de la propriété intellectuelle, comme le design. Dans les faits, elle est surtout utilisée pour les prestations de design ayant pour objet des produits commercialisables. La redevance est versée au designer en fonction d’un pourcentage sur le chiffre d’affaires réalisé grâce à sa prestation. Ce pourcentage, fixé par les deux parties au moment du contrat, est, la plupart du temps, dégressif au-delà d’un certain palier de ventes. Le designer doit en outre être rémunéré à hauteur des frais engagés pour la conception du produit.
Le choix de ce mode de rémunération suppose que :
- Le commanditaire prévoie les résultats commerciaux
- Les deux parties s’entendent sur des bases objectives et contrôlables : Quels taux pratiquer ? Sur quelle base de chiffre d’affaires ? Avec quels justificatifs ?, etc
- Les deux parties s’accordent sur une répartition équitable entre ce qui est payé à la réalisation et ce qui est rémunéré dans le temps. 52
Ce mode de rémunération est avantageux pour les deux parties : il permet au commanditaire de réduire ses risques en ne payant pas la totalité de l’investissement avant la commercialisation, et au designer de bénéficier du succès commercial de sa création. En impliquant ainsi le créateur dans la réussite commerciale de son travail, ce type d’accord augmente la probabilité d’un tel succès.
Crédit photo : Pierre Crasset
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